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Française en Amérique
Publiée par André Leroux Membre de la Société généalogique canadienne-française. janvier 2018
Famille Layette
Gibeau dit Layette dit Poitevin
Gabriel Gibeau
Certainement engagé sur place dans le régiment pour terminé son temps. Il serait arrivé avec le régiment de Monsieur
D' Avaugourt fin 1662.
Gibaut dit Poitevin, Gabriel :
Né vers 1641 de Pierre Gibaut et de Renée Lorlière (Larière) de Notre-Dame de Lusignan, évêché de Poitiers au Poitou (Vienne).
Il est confirmé à Québec à l'âge de 22 ans, le 24 août 1664.
Il prend pour épouse à Québec en date du 30 octobre 1667, Suzanne Durand, fille du roi et d'Étienne Durand et de Geneviève Delamar ou Lamare, de Saint-Sauveur de Montivilliers, archevêché de Rouen en Normandie (Seine-Maritime). Ce couple ira s'établir à Lavaltrie, où naîtront ses enfants Voir acte de mariage.
Au recensement de 1681, il résidait dans la seigneurie de Lavaltrie et possédait un fusil, 4 bêtes à cornes et 12 arpents de terre en valeur.
Il deviendra par la suite meunier. Leur deuxième enfant, Marie-Madeleine, fut inhumée le 7 octobre 1697 à Québec, après avoir été exécutée pour avoir cachée sa grossesse et exposé son enfant.
Suzanne Durand décède après le 10 septembre 1683. Gabriel Gibaut conduit à l'hôpital de Montréal, il y est décédé le 13 octobre 1700 et inhumé le lendemain.Voir acte de sépulture.
Marie-Madeleine Gibeau
Marie-Madeleine Gibault, occupait un poste de
lingère chez le sieur Claude Robillard ou elle demeurait avec ses parents. Elle donna naissance à un enfant illigitime. Elle indiqua avoir accouché en cachette et sans aucun cri derrière une étable alors que pratiquement tout le monde se trouvait à la messe.
Voici comment est rapporté l'évènement:
« incontinement que son enfant fut hors de son corps elle le ramassa
promptement et aussy tost leva quelque gazon du dit fumier et fit un trou dans lequel elle posa son enfant sans luy Her le nombril et remit le gazon dessus quy le couvroit a ce quelle croit avec un billot de bois escarry quy se trouva la par hazard dont elle le couvrit pour soustenir ledit gazon du fumier. »
II est evident que le geste de cette femme était engendré par la crainte que sa grossesse illégitime soit decouverte.
En ce sens, elle admit même avoir empêché son enfant
de crier en le prenant par le col
et en lui nouant celui-ci a l'aide d'un ruban.
En effet, les moyens utilisés par les mères pour se débarrasser de leur rejeton demontrent dans quel état de détresse ces femmes se trouvaient. En ce qui concerne Marie-Madeleine Gibault, il semble évident que cette dernière tenta de tuer son enfant par strangulation et par suffocation en lui nouant le cou et en le laissant
sous une bûche de bois dans un tas de fumier.
Marie-Madeleine Gibault fut accusée
« d 'avoir scellé sa grossesse et accouchement
et d 'avoir exposé et abandonné I'enfant dont elle etait
accouchée à un danger évident de perdre la vie I 'ayant caché et
enfoui dans un tas de fumier chez Robillard oil elle logeait».
Elle fût comdamnée à la peine de mort et pendue le 07 octobre 1697.